Il
vécut sa première jeunesse au milieu des champs.
Son père le destinait aux Ordres, mais il était
invinciblement attiré par la gravure. Il vint a Paris pour
suivre les cours d'Oudiné et de Merley, grâce a une
subvention du Conseil général des Vosges qui lui
sera versée jusqu'en 1854. Il deviendra le portraitiste
en médaille de Napoléon III. En 1871, il est nommé
professeur a l'École des Beaux-Arts à la mort de
Farochon. Son art est en perpétuelle évolution (
selon son axiome : « L'art n'est rien s’il ne dit
rien ») .En 1895, il jette de nouvelles bases esthétiques
de ce que l'art officiel appellera avec dédain: «
l'école du flou », suivi notamment par ses deux élèves
et amis: Alexandre Charpentier et Ovide Yencesse. A noter qu 'il
ne fut jamais membre de 1'Institut ,à l'instar des ses
contemporains Rude, Puvis de Chavannes , Degas et César
Franck. Ses élèves avaient écrit sur la porte
de son atelier: « Ce n'est pas ici le chemin qui mène
à Rome. » Jean de Foville a écrit au sujet
du portrait de Naudet : « C'est en gravant le portrait de
Naudet (1867 ) qu'il changea résolument sa manière
; dans cette médaille si remarquable de beauté,
il supprime résolument le listel, modifie le modelé
en l'adoucissant et substitue au polissage du métal une
patine mate et claire qui permet au profil de se détacher
sur le champ de la pièce , nettement mais sans dureté.
Le portrait de Naudet , précédant les médaillons
de Chapu et les plaquettes de Chaplain, marque une date et fonde
l'école nouvelle de la Gravure en médailles. »
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